En quelques années, les injections de toxine botulique se sont imposées comme un des produits leaders en médecine anti-âge, à tel point que le Botox, marque commerciale, s’est installé comme nom commun dans le langage courant. Un tel succès peut amener certains patients à multiplier les injections anti-âge de Botox, pour rester toujours jeunes, soulevant la question : combien de fois par an peut-on en faire ? Les spécialistes du Centre Ophtalmologie Paris Est insistent toutefois sur les précautions à prendre avant.
Effet anti-âge du Botox : pourquoi l’effet ne dure pas ?
Le Botox, nom commercial de la toxine botulique, doit son effet anti-âge à un effet myorelaxant bloquant la contraction des muscles peauciers : la peau va alors se détendre et les rides d’expression vont disparaître.
Pour obtenir cette action décontracturante, l’injection de toxine botulique doit agir à la jonction entre le nerf et le muscle, pour bloquer la transmission de l’influx nerveux responsable de la contraction musculaire.
Le neuromédiateur généralement impliqué dans cette action est l’acétylcholine, dont la toxine botulique mime la structure : le Botox agit comme un leurre en se fixant sur les récepteurs d’acétylcholine, empêchant l’action de cette dernière par « inhibition compétitive ». Sans acétylcholine, le muscle peaucier est incapable de se contracter, procurant l’effet antiâge par action myorelaxante.
Cette action lissante du Botox n’est toutefois pas définitive, car la toxine botulique est progressivement dégradée, libérant de nouveau les récepteurs d’acétylcholine : dès que le neuromédiateur parvient à se refixer, les contractions musculaires réapparaissent, et avec elles le risque de rides dynamiques par hypercontraction des muscles peauciers.
Quel danger avec une injection de Botox trop fréquente ?
Que ce soit pour les rides horizontales du front, la ride du lion verticale ou les rides de la patte d’oie, une injection de Botox agit en moyenne de 4 à 6 mois.
Sauf exception, il est donc conseillé de faire des injections de Botox 2 à 3 fois par an, pour rajeunir le regard sans chirurgie, de manière naturelle.
En revanche, multiplier les injections de Botox peut présenter un risque, même s’il est discuté selon les spécialistes du regard à Paris :
- augmentation des risques locaux du Botox, par le simple fait d’augmenter le nombre d’injections (ecchymoses, infections, maux de tête…) ;
- effet du Botox à long terme pouvant ralentir le métabolisme de la peau, les contractions du visage et des muscles peauciers favorisant la microcirculation locale et la bonne santé de la peau ;
- perte progressive d’efficacité, avec une durée des injections de Botox de plus en plus courte chez certains, comme si la dégradation de la toxine botulique fixée sur les récepteurs d’acétylcholine s’avérait de plus en plus rapide… Dans ce cas, plus on multiplie les injections de toxine botulique, moins elles deviennent efficaces. Bien évidemment, il existe de nombreuses variations d’un patient à l’autre, en fonction par exemple de sa génétique, de l’état de sa peau, de sa routine de soins pour le visage et les contours des yeux, de l’existence ou pas d’une amétropie mal corrigée…
Chaque injection de Botox pour rajeunir le regard reste alors un geste sur-mesure où seul un vrai spécialiste du regard pourra déterminer le nombre idéal d’injections de Botox à faire tous les ans, en fonction de la durée de l’effet après chaque séance.