En quelques années, l’opération de la cataracte est devenue une intervention banale et courante, en faisant la première chirurgie effectuée à Paris ou ailleurs en France.
Comme pour toute intervention chirurgicale, elle suscite des appréhensions, en particulier sur les symptômes douloureux : découvrez si l’opération de la cataracte fait mal et quel traitement antalgique envisager ?
L’opération de la cataracte est-elle douloureuse : le temps opératoire ?
Sauf exception, l’opération de la cataracte s’effectue sous anesthésie locale par collyre, en ambulatoire : c’est une chirurgie peu invasive s’effectuant en trois temps, chacun d’eux pouvant générer une douleur potentielle ou une gêne.
Dans un premier temps, le chirurgien réalise une micro-incision de la cornée, d’environ 3 mm. Comme toute incision, elle peut être douloureuse, même si cette douleur reste limitée car l’ouverture cornéenne est courte et rapide. Pour empêcher toute douleur, le chirurgien anesthésie localement l’œil environ 15 mn avant, par instillation d’un collyre anesthésique. Aucune injection n’est nécessaire, sauf chez les patients souhaitant une sédation. L’anesthésie injectable rétro-bulbaire reste rare. Avant l’incision, le praticien vérifie que l’œil est insensible.
Dans un second temps, le chirurgien fractionne le cristallin opacifié typique d’une cataracte par un appareil à ultrasons : cette technique de phacoémulsification, mise au point en 1967, est indolore. Elle s’avère similaire au principe d’un détartrage par ultrasons ou d’un traitement de lithiase (calculs). Alors qu’un cristallin complet mesure presque un centimètre de diamètre, la fragmentation ultrasonique permet d’aspirer les débris par l’ouverture de 3 mm, sans douleur.
Dans un dernier temps, le chirurgien insère un implant intra-oculaire semi souple, à travers l’incision existante : il n’y a pas de douleur durant ce positionnement, tout au plus une gêne quand le cristallin artificiel se déploie sur la capsule postérieure. Il peut exister à ce stade une légère augmentation de la pression intra-oculaire. L’intervention s’achève par la pose d’une coque protectrice, sans suture ni fils : c’est là-aussi une étape indolore.
Quelle convalescence ?
Toute chirurgie de l’œil s’accompagne d’une inflammation post-opératoire, synonyme de cicatrisation et de convalescence. Pour une chirurgie de la cataracte, cette inflammation post-opératoire s’avère toutefois limitée, principalement sur la cornée. Pour éviter toute douleur de l’œil, le chirurgien ophtalmologue prescrit un traitement après le retrait du cristallin : antibiotiques, anti-inflammatoires, larmes artificielles…
Il peut si besoin prescrire un antalgique par voie orale, type paracétamol, mais cet anti-douleurs léger est rarement utile après opération de la cataracte. Le patient ressent le plus souvent une gêne, avec un larmoiement ou des picotements, mais rarement une vraie douleur. Pour éviter toute douleur post-opératoire, le patient doit respecter les recommandations après l’opération de la cataracte : pas d’exposition aux UV, pas de poussières, pas de bains ou d’eau de mer, pas de traumatisme sur l’œil…
Le port de la coque protectrice est primordial la nuit sur une semaine, pour éviter tout frottement sur la cornée opérée. Si une opération de la cataracte s’accompagne d’une douleur vive, avec un œil rouge, le patient doit consulter son chirurgien. Même si elles restent rares, certaines complications de la cataracte peuvent en effet donner un œil rouge douloureux : endophtalmie, luxation du cristallin artificiel, glaucome, kératite, uvéite… Elles nécessitent alors une prise en charge rapide et spécifique.