Presbylasik (Lasik presbytie) à Paris
Le presbylasik est un traitement chirurgical laser de la presbytie qui a fait ses preuves. Le boom de la chirurgie presbylasik a eu lieu il y a 10 ans avec l’arrivée des excimers de dernière génération capable de sculpter la cornée comme on le souhaite. Quelles sont ses indications ? Comment l’opération se déroule-t-elle et quels en sont les suites et les risques ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le Presbylasik.
Le Presbylasik est une technique de chirurgie réfractive pour remédier à la presbytie. Ce trouble de la réfaction se caractérise par un vieillissement du cristallin, au fil du temps. Le cristallin joue un rôle essentiel dans l’accommodation. Quand, à partir de la quarantaine, il commence à perdre sa capacité à se déformer, la vision de près en est affectée. Le sujet presbyte éprouve alors des difficultés pour lire les petits caractères puis, quand le trouble évolue, les caractères de taille normale.
Souvent, la presbytie s’ajoute à un autre trouble de la réfraction préexistant, dont le traitement chirurgical doit tenir compte. Avec le Presbylasik, il est possible de corriger la seule presbytie ou de traiter également un autre défaut de vision, selon diverses modalités :
- Traiter un œil pour la vision de loin, l’autre pour la vision de près selon le principe de l’œil dominant/ l’œil dominé, à charge pour le cerveau de faire la synthèse entre les deux corrections
- Ne corriger qu’un seul œil
- Opter pour la multifocalité, qui repose un peu sur le même principe que les verres correcteurs progressifs : certaines parties de la cornée sont traitées pour la vision de près (généralement le centre) alors que d’autres parties (zones périphériques) sont traitées pour la vision de loin. Les deux yeux peuvent être traités ou seulement un œil selon les besoins de chaque patient.
Dans quels cas avoir recours au Presbylasik ?
Le Presbylasik s’adresse aux patients presbytes qui ne veulent pas porter de lunettes ou qui rencontrent des difficultés à s’habituer aux verres progressifs.
L’indication opératoire est posée en fonction de :
- L’âge du patient: la presbytie est un trouble évolutif qui a tendance à se stabiliser à partir de la soixantaine. Le Presbylasik s’adresse donc en priorité aux patients relativement jeunes, autour de la cinquantaine.
- L’existence d’un autre trouble de la réfraction associé: le Presbylasik est particulièrement indiqué pour les patients avec un défaut de la vision de près, plus que pour les myopes.
- La profession exercée.
- L’état de la cornée: une pathologie ou une fragilité particulière peuvent constituer des contre-indications.
- L’état du cristallin: avec l’âge, le cristallin s’opacifie et gêne l’accommodation. En cas de cataracte débutante ou déjà installée, d’autres modalités chirurgicales seront plus adaptées.
Comment se déroule la chirurgie au Presbylasik ?
En pratique
Le Presbylasik est pratiqué sous anesthésie locale, grâce à des gouttes instillées dans les yeux.
L’intervention se déroule en ambulatoire et le patient sort le jour même, il peut rentrer directement seul en taxi. Il aura un voile devant les yeux et des douleurs durant 4 heures. Dès le lendemain, le travail sur écran est possible. Cependant il faut compter quelques jours avant la reprise de la conduite.
Les deux yeux peuvent être traités dans le même temps. L’intervention dure une quinzaine de minutes pour les deux yeux. Elle est indolore avec une sensation de pression lors de la réalisation du capot. Le presbylasik reste une chirurgie lasik incluant en plus des autres troubles de la vue (hypermétropie, astigmatisme et myopie) la presbytie.
Déroulement du Presbylasik
Le Presbylasik étant une variante du Lasik, son déroulement est très similaire.
L’intervention comporte plusieurs étapes successives :
- L’ophtalmologiste commence par découper un volet sur la surface de la cornée (épithélium) afin d’accéder aux couches plus profondes, qu’on appelle stromales. Cette découpe est généralement réalisée au laser Femtoseconde. Ce capot mesure environ 9 mm de diamètre et 120 microns d’épaisseur en moyenne. Les dimensions vont varier selon les lasers et les opérateurs.
- Une fois le capot soulevé, l’accès au stroma est possible. L’ophtalmologiste utilise alors le laser Excimer pour modifier la courbure de la cornée, par photoablation, et corriger non seulement la presbytie mais aussi d’autres troubles éventuellement associés.
- Comme déjà précisé, l’intervention peut porter sur la seule vision de près ou associer le traitement de la vision de loin, sur les deux yeux ou sur le même œil.
- À la fin de l’intervention, le volet cornéen est rabattu. L’intervention presbylasik est alors terminée. Le patient sera capable de lire juste après la chirurgie et le voile devant les yeux lié au laser s’estompera dans les 3 à 4 heures qui suivent la chirurgie.
Suites opératoires et post-opératoires du Presbylasik
Il n’y a pas à proprement parler de douleurs post-opératoires, mais plutôt une sorte de gêne qui est traitée par l’instillation de gouttes de collyre lubrifiant, anti inflammatoire et antibiotique. Cette gêne peut être exprimée par des éblouissements, sensations de grain de sable, larmoiements notamment. La récupération visuelle est très rapide : c’est l’un des principaux avantages de cette procédure. Une fois passée la sensation de sable dans les yeux et de voile dans les heures qui suivent l’intervention, l’acuité visuelle redevient rapidement normale.
Certaines précautions doivent être prises pour éviter toute complication :
- Protéger ses yeux des rayons solaires,
- Porter des coques de protection notamment la nuit, pour ne pas risquer de déplacer accidentellement le volet cornéen, il faut les porter les 3 premières nuits.
- Interrompre les activités sportives qui exposent à des risques de choc au niveau des yeux. En revanche, l’interruption des activités professionnelles n’est pas impérative, sauf exercice de certaines professions.
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Risques et complications du Presbylasik
Les complications du Presbylasik ne sont pas différentes de celles du Lasik. Elles sont rares, dès lors que :
- Le patient s’est confié un ophtalmologiste expérimenté,
- L’indication a été bien posée,
- Les consignes post-opératoires ont bien été suivies.
Certaines complications peuvent cependant malheureusement se produire, même lorsque tout a été fait dans les règles. Parmi les plus sérieuses, on relève :
- Le passage d’une bulle d’air dans la chambre antérieure de l’œil au moment où le capot est réalisé par le laser femtoseconde. Cette complication n’est pas fréquente mais quand elle se produit, l’intervention ne pourra pas être réalisée. Il faudra attendre le lendemain ou minimum 6 heures que la bulle d’air soit filtré par le trabéculum pour terminer l’intervention laser.
- La persistance d’éblouissements et de halos gênants, notamment pour la conduite automobile de nuit, au-delà de plusieurs mois.
- Une kératite lamellaire diffuse qui est une inflammation grave de la cornée. Ce risque est en principe prévenu par des collyres à base de cortisone et antibiotiques. Elle provoque généralement une sensation continuelle de sable dans les yeux et un voile avec une baisse de vision. Il faut dans ces cas là soulever le capot, le nettoyer et instiller des corticoïdes en collyre.
- Un déplacement du capot cornéen: là encore, si toutes les précautions post-opératoires ont été prises, ce risque est très faible.
- Une mauvaise cicatrisation de la cornée, sur laquelle un voile peut se former.
- Une vision dédoublée qu’on appelle aussi diplopie.
- Une ectasie cornéenne, complication généralement imprévisible qui survient plusieurs mois ou années après l’intervention. Il s’agit d’une déformation de la surface de la cornée, qu’il est difficile de traiter efficacement.
- Sand of Sahara ou SOS Syndrome dans le cadre d’une inflammation du volet. Celle-ci se traite bien par corticothérapie en gouttes.
Sans être à proprement parler une complication, la sécheresse oculaire consécutive à une procédure au Presbylasik peut gêner le patient. Elle est due à la section de certains nerfs cornéens. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Presbylasik n’est pas recommandé chez les personnes qui présentent à l’origine une sécheresse oculaire importante.
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