Chirurgie des tumeurs de la paupière

Les tumeurs palpébrales sont fréquentes, et le plus souvent bénignes. Dès qu’elles causent un préjudice sur le plan esthétique, elles peuvent être opérées, même si elles sont sans gravité ou sans potentiel d’évolution. La chirurgie s’impose en revanche presque toujours en cas de malignité. Quelles sont les solutions chirurgicales en cas de tumeur des paupières ?

Chirurgie pour tumeur de la paupière : qu’est-ce que c’est ?

Les paupières (supérieure comme inférieure) peuvent être le siège de tumeurs, bénignes ou malignes. Une tumeur apparaît quand les cellules prolifèrent et forment une masse ou un kyste. Les causes peuvent être variées : en lien avec les vaisseaux sanguins, les glandes sébacées, un virus, un excès de mélanine, etc.

Les tumeurs palpébrales sont fréquentes et la majorité d’entre elles ne sont pas graves. Mais elles peuvent parfois s’avérer être un cancer.

Les inconvénients d’une tumeur de la paupière, même non graves, sont à la fois esthétiques et fonctionnels

 

  • Le champ de vision est amputé par la grosseur
  • Un larmoiement peut se produire par irritation
  • Elle peut parfois s’infecter

Dans quels cas avoir recours à la chirurgie pour tumeur de la paupière ?

La chirurgie ne s’impose pas pour toutes les tumeurs palpébrales.

Tumeurs palpébrales bénignes

Certaines d’entre elles pourront être prises en charge par un traitement médical, notamment par l’application de pommades antibiotiques ou anti-inflammatoires. Parfois, on les retire par électrocoagulation, traitement par le froid ou au laser argon.

Il est aussi possible d’opérer, même sans caractère suspect, du seul fait de la gêne occasionnée par la tumeur sur le plan esthétique ou si la lésion ampute le champ visuel ou provoque des infections.  C’est notamment le cas pour les chalazions.

 

Tumeurs palpébrales malignes

En règle générale, la chirurgie doit être envisagée dès qu’une tumeur est suspecte, de façon à la retirer et à pouvoir l’analyser par examen anatomo-pathologique afin de confirmer son caractère bénin ou malin.

En cas de malignité ou de suspicion de malignité, la chirurgie s’impose donc plus systématiquement. En effet, en l’absence de prise en charge, le risque est que la tumeur s’étende localement ou, de façon plus rare, qu’elle métastase.

La chirurgie peut consister en une biopsie, pour analyser la nature de la tumeur (notamment en cas de doute sur sa malignité), d’autant plus si la lésion est de grande taille et que son exérèse nécessitera une chirurgie plus lourde pour reconstruire la paupière.

Dans d’autre cas, il est possible de faire une exérèse directe, c’est-à-dire le retrait de la lésion dans son intégralité. Dans certains cas, une chirurgie de reconstruction lui est associée, soit dans le même temps opératoire, soit à distance.

Comment se déroule la chirurgie pour tumeur de la paupière ?

Il n’existe pas une, mais plusieurs chirurgies des paupières, en fonction des indications, du caractère bénin ou malin et du grade de la tumeur. 

En pratique 

Classiquement, les modalités pratiques sont plus ou moins les mêmes : 

  • Chirurgie ambulatoire, sauf chirurgie lourde (avec greffe ou reconstruction) qui nécessite une prise en charge au cours d’une hospitalisation traditionnelle.
  • Réalisée sous anesthésie locale potentialisée, plus rarement générale.
  • D’une durée allant d’une quinzaine de minutes à une heure, voire plus pour les gestes plus complexes ou associant biopsie et exérèse, ou exérèse et reconstruction.

 

Déroulement de la chirurgie

En règle générale, l’intervention consiste à retirer la tumeur, selon une voie d’abord et des modalités variables en fonction de sa nature. Une incision est généralement réalisée sur la paupière, dans le pli palpébral ou à la lisière des cils.

Une fois la tumeur enlevée, la peau peut être suturée ou laissée en cicatrisation spontanée. Parfois, une portion de la paupière est également retirée. Dans certains cas, une greffe de peau est réalisée pour la reconstruire.

Suites opératoires et post-opératoires de la chirurgie pour tumeur de la paupière

Là encore, les suites dépendent étroitement du type d’intervention réalisée. Communément, les interventions portant sur les paupières sont peu douloureuses.

En revanche, les suites sont généralement marquées par : 

  • Un gonflement de la paupière, qui peut s’accompagner d’un hématome parfois impressionnant.
  • Une difficulté pour ouvrir les yeux complètement dans les jours qui suivent l’intervention, en particulier si la tumeur était située sur la paupière supérieure.

Pour faciliter la cicatrisation, il est conseillé d’appliquer scrupuleusement les pommades et collyres prescrits. Il est également préférable de porter des lunettes de soleil et d’éviter de se maquiller les yeux dans les 15 jours suivant l’opération.  Le tabac est à proscrire pendant la phase de cicatrisation.

Les soins sur la cicatrice doivent être précautionneux pour limiter les risques d’infection : nettoyer les paupières au sérum physiologique sans frotter les yeux, bien se laver les mains avant les soins. Les fils, généralement non résorbables, sont retirés environ une semaine après le geste.

Lorsqu’une tumeur suspecte et a été analysée, et qu’il s’avère qu’elle est maligne, une surveillance spécifique ou des prises en charge complémentaires sont nécessaires.

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Chirurgien ophtalmologue, spécialiste pathologies et chirurgie des paupières et voies lacrymales à Paris

Risques et complications de la chirurgie pour tumeur de la paupière

Les risques et complications diffèrent selon le type d’intervention et la nature de la tumeur opérée. Ils peuvent être plus fréquents lorsque l’exérèse est large, et qu’une portion de la paupière a été retirée. On peut citer :

  • Une impossibilité persistante à ouvrir normalement les yeux (lagophtalmie). 
  • Un hématome important, nécessitant une évacuation chirurgicale.
  • Un larmoiement
  • Une malposition de la paupière (en général à cause d’un problème de cicatrisation) : le rebord peut se rétracter vers l’œil, avec des risques de frottement continu sur le globe oculaire (entropion). À l’inverse, il peut aussi être tourné vers l’extérieur de l’œil et provoquer un larmoiement.
  • Une cicatrice en relief, boursouflée ou qui reste rouge, gênant la vision.
  • Une infection qui peut être traitée par des antibiotiques.
  • Des troubles sensitifs au niveau de la paupière, notamment quand l’exérèse est large et nécessite la section de nerfs.
  • Une hémorragie

Certaines de ces complications peuvent être traitées par une nouvelle intervention, cette fois à visée surtout réparatrice : l’objectif sera alors de rendre la paupière la plus fonctionnelle et la plus esthétique possible.

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