Traitement dermatochalasis / blépharoplastie à Paris

Le traitement du dermatochalasis, excès de peau au niveau des paupières supérieures, est exclusivement chirurgical. En quoi consiste-t-il ? Quelles en sont les suites et les éventuelles complications ? Voici nos explications.

Traitement du dermatochalasis : qu’est-ce que c’est ?

Le dermatochalasis se caractérise par la présence de peau excédentaire sur une ou les deux paupières supérieures. Quand il est prononcé, la peau “déborde” du rebord de la paupière, dépasse la ligne des cils et alourdit le regard. A cette conséquence esthétique peut s’ajouter une gêne fonctionnelle puisque le champ visuel, notamment périphérique supérieur, peut être amputé.

Sa cause est souvent liée à l’âge mais elle peut aussi être congénitale. Le dermatochalasis est à bien distinguer du ptosis, qui provoque lui aussi une chute de la peau sur l’œil, mais en raison d’un déficit du muscle releveur de la paupière. Dans le dermatochalasis, seule la peau est en cause. Il peut être majoré en cas d’affaissement du sourcil, en lien avec un relâchement des tissus.

La chirurgie, appelée blépharoplastie, est le seul traitement possible. Elle consiste à retirer la portion de peau excédentaire pour redonner à la paupière sa forme normale, supprimer la gêne esthétique et fonctionnelle et permettre une ouverture normale de l’œil.

Dans quels cas avoir recours au traitement du dermatochalasis ?

Le dermatochalasis ne guérit pas spontanément et le seul traitement possible est la chirurgie.

Bien que l’opération ne soit jamais urgente, elle peut finir par s’imposer quand la paupière est tellement tombante que la vision est gênée. Avec l’âge, vont de surcroît s’ajouter des troubles visuels (presbytie, DMLA) qui peuvent être handicapants et aggraver le phénomène.

L’indication est posée à l’issue d’un bilan complet, pour faire le point sur :

  • Les antécédents du patient
  • L’étendue de la gêne esthétique et visuelle
  • La position des sourcils
  • La force et le bon fonctionnement des muscles responsables de l’ouverture des paupières (notament le muscle releveur de la paupière)
  • La bonne capacité à fermer les paupières
  • La présence ou non d’un excédent de graisse associé (poches graisseuses)
  • L’existence éventuelle d’une sécheresse oculaire
  • La quantité de peau à retirer

C’est notamment au cours de ce bilan que le médecin déterminera si l’intervention peut ou non être prise en charge par la sécurité sociale. En effet, cette prise en charge est possible lorsque le champ visuel est amputé de plus de 30 degrés.

Comment se déroule la blépharoplastie pour dermatochalasis ?

Traitement non chirurgical

Si le patient ne souhaite pas de chirurgie et en cas de dermatochalasis peu prononcé, des injections de toxine botulique (par exemple le Botox®) peuvent être proposés pour relever la hauteur du sourcil et diminuer l’importance du dermatochalasis.

 

Traitement chirurgical 

L’opération, appelée blépharoplastie, est réalisée sous anesthésie locale associée à une sédation, en secteur ambulatoire. Le patient peut donc ressortir le jour même. L’intervention n’est pas douloureuse et dure entre 30 et 45 minutes. Les deux yeux peuvent être opérés le même jour.

L’intervention chirurgicale se déroule en plusieurs étapes :

 

  • Après avoir posé un champ opératoire sur le visage et marqué les paupières pour délimiter la portion de peau à retirer, le chirurgien incise la peau, au niveau du pli palpébral. L’incision peut se prolonger jusqu’aux rides de la patte d’oie, mais la cicatrice sera de toute façon discrète, puisque dissimulée dans les plis.
  • Il retire la portion nécessaire pour “retendre” la paupière. Parfois, il retire également un peu de graisse.
  • Si un ptosis est également présent, il intervient aussi sur le muscle releveur. 
  • Il suture la paupière avec des fils non résorbables.
  • Un pansement est posé sur l’œil.

Suites opératoires et post-opératoires du traitement chirurgical du dermatochalasis

Les fils non résorbables sont retirés au bout d’une semaine. Les suites opératoires immédiates de la chirurgie du dermatochalasis sont simples :

  • Un oedème palpébral est souvent présent, parfois accompagné d’un hématome qui peut impressionner. L’un et l’autre s’atténuent en quelques jours, grâce à l’application de compresses de sérum physiologique ou de froid.
  • Une difficulté à fermer correctement la paupière et à cligner des yeux : cet effet est normal, il est dû à l’œdème et au phénomène de cicatrisation de la peau. Il disparaît rapidement.

En principe, il n’y a aucune douleur dans les suites, juste quelques tiraillements. Le patient doit veiller à bien mettre les pommades antibiotiques et cicatrisantes prescrites. Dans les semaines qui suivent l’intervention, l’exposition solaire est formellement déconseillée, ainsi que les activités en milieu humide (piscine, sauna, etc.). De même, les activités sportives doivent être interrompues. Il n’est pas recommandé de se maquiller les yeux avant 2 semaines. L’arrêt du tabac est préconisé pendant la phase de cicatrisation. Une éviction sociale d’environ 8 jours est recommandée.

En quelques mois, les cicatrices deviennent imperceptibles. Le patient retrouve une amplitude normale d’ouverture de la paupière.

Risques et complications du traitement de la blépharoplastie

La complication la plus redoutée de la chirurgie des paupières est la persistance des difficultés d’occlusion, appelée lagophtalmie. Les paupières inférieures et supérieures ne se referment pas de façon jointive, laissant un petit espace constamment ouvert.

Outre l’aspect esthétique, cette lagophtalmie peut poser des problèmes fonctionnels : puisque l’œil n’est plus complètement protégé par la paupière (notamment pendant le sommeil), sa surface s’assèche. Une kératite chronique peut alors survenir. Cette inflammation de la surface de la cornée peut déboucher sur des complications graves (abcès, ulcère cornéen), avec le risque d’une dégradation de la vision.

En dehors de ce cas très particulier et heureusement très rare, les complications du traitement chirurgical du dermatochalasis sont généralement de gravité modérée. Elles peuvent consister en :

 

  • La persistance du saignement post-opératoire au-delà d’une journée : dans ce cas, une réintervention est possible.
  • La formation d’un hématome important et/ou douloureux : là encore, une réintervention d’évacuation de cet hématome peut s’avérer nécessaire.
  • Une infection cutanée, toujours possible malgré la prescription de collyres et pommades antibiotiques. Elle se traduit souvent par des douleurs ou un écoulement. Elle doit être prise en charge rapidement pour éviter une propagation à l’œil.
  • Des cicatrices visibles, en raison de problèmes de cicatrisation ou de pigmentation : si elles deviennent hypertrophiques, elles peuvent gêner la vision.
  • Une asymétrie entre les deux yeux : en principe, le bilan pré-opératoire permet de définir très précisément la quantité de peau à ôter sur chaque paupière. Mais il peut arriver qu’une asymétrie persiste, en raison par exemple d’un processus de cicatrisation différent entre les deux yeux.
  • L’apparition d’un ptosis : quand il est toujours présent au bout de 6 mois, une chirurgie spécifique peut être proposée.
  • L’apparition d’une dépression sous la peau de la paupière, qui forme une sorte de creux, et qui peut être due à l’ablation d’une quantité trop importante de graisse. Il est possible d’y remédier en injectant une petite quantité de graisse, prélevée sur le patient, dans la paupière (lipofilling).

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