Injection intra-vitréenne à Paris
Les injections intravitréennes permettent de traiter efficacement et de façon peu invasive plusieurs affections ophtalmologiques. De pratique courante, elles sont très bien tolérées et leurs complications sont rares.
Sommaire
Injection intra-vitréenne : qu’est-ce que c’est ?
Les injections intravitréennes permettent de traiter nombreuses pathologies ophtalmologiques en introduisant directement des médicaments à l’intérieur de l’œil, dans la cavité vitréenne, grâce à de très fines aiguilles. L’action des substances injectées est donc plus efficace. Le type de produit injecté dans l’œil dépend de l’indication. Il peut s’agir :
- D’anticorps anti-VEGF (Inhibiteur du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire), qui s’opposent à la formation de néovaisseaux par l’organisme.
- D’anti-inflammatoires (corticoïdes) dans le traitement des œdèmes maculaires.
- D’antibiotiques pour traiter les infections.
Les injections intravitréennes permettent, selon les cas, de récupérer l’acuité visuelle antérieure, de l’améliorer ou, au minimum, d’arrêter l’évolution de la maladie traitée. Elles donnent généralement de excellents résultats.
Dans quels cas avoir recours à une injection intra-vitréenne ?
Les injections intravitréennes ont fait la preuve de leur efficacité pour traiter plusieurs pathologies oculaires fréquentes, responsables d’atteintes de la rétine, en particulier dans sa zone centrale, la macula :
- La DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) : cette maladie, liée au vieillissement et qui peut évoluer vers la cécité, peut prendre deux formes : atrophique, ou sèche, caractérisée par un amincissement progressif de la macula et d’évolution lente, et exsudative, ou humide, qui évolue beaucoup plus rapidement et se caractérise par la formation anarchique, en surface de la macula, de vaisseaux anormaux qui peuvent saigner.
- L’occlusion veineuse rétinienne (OVR) : elle se produit quand la circulation veineuse rétinienne s’interrompt, soit sur l’ensemble de la rétine (occlusion de la veine centrale de la rétine), soit sur un territoire seulement (occlusion d’une branche veineuse rétinienne).
- La rétinopathie diabétique : elle touche les diabétiques de type 1 et 2 et consiste en une altération des capillaires, à l’origine d’un défaut d’oxygénation correcte de la rétine. Au cours de la rétinopathie diabétique, on peut observer un œdème maculaire et/ou l’apparition de néovaisseaux, à l’origine d’hémorragies ou de tractions sur la rétine.
- La maculopathie myopique, qui est une complication des myopies
- Certaines inflammations comme les uvéites ou les suites post opératoires.
Toutes ces pathologies ont un point commun : si elles ne sont pas traitées, elles peuvent évoluer vers une baisse de la vision de sévérité variable. Les injections intravitréennes sont contre indiquées en présence d’une infection de la surface oculaire, comme une conjonctivite ou une kératite herpétique, pour éviter la diffusion intra-oculaire de l’infection. Dans ce cas, elles ne sont possibles qu’une fois que la pathologie infectieuse est guérie.
Comment se déroulent les injections intra-vitréennes ?
L’injection intra-vitréenne en pratique
L’intervention est réalisée en cabinet dans une zone dédiée, sous anesthésie topique, par collyre anesthésiant. Le patient est en position allongée ou semi-assise. Après désinfection des paupières et de la zone péri-oculaire, le praticien maintient l’œil ouvert grâce à des écarteurs.
La séance ne dure que quelques minutes, le temps de la préparation et des injections qui, elles, sont réalisées en quelques secondes.
Le nombre de séances nécessaires varie en fonction de l’indication. Il est rare qu’une séance isolée suffise et le plus souvent, elle doit être renouvelée pour obtenir une amélioration de la vision ou une consolidation du résultat.
Déroulement d’une injection intra-vitréenne
Après une désinfection soigneuse de la surface oculaire, l’opérateur réalise l’injection en introduisant une très fine aiguille de 30 gauges à travers la sclère, c’est-à-dire le blanc de l’œil. Puis il rince le globe oculaire au sérum physiologique pour éliminer les traces d’antiseptique.
Les injections ne sont pas douloureuses grâce au calibre très réduit des aiguilles. Elles peuvent cependant sembler impressionnantes pour le patient et générer un léger inconfort.
La sortie est possible immédiatement, dès la fin de la séance. Le patient peut reprendre le cours de ses activités, avec tout au plus une vision légèrement floue pendant quelques heures.
Suites des injections intravitréennes
Les suites sont d’habitude simples. Toute douleur importante et toute baisse de la vision sont des signes d’alarme qui imposent une consultation médicale rapide.
En revanche, il est normal de constater pendant quelques jours :
- Une sensation de brûlure, de sable ou de corps étranger dans l’œil, associée parfois à un larmoiement le premier jour. Cet effet est souvent dû aux produits utilisés pour l’asepsie.
- Des petites taches mouvantes, perceptibles dans le champ visuel pendant quelques jours : elles correspondent à des résidus des produits injectés ou à des bulles d’air, présents dans le vitré. Elles vont régresser spontanément.
- Un petit saignement au niveau de la conjonctive (hémorragie sous-conjonctivale) au point d’injection. Là encore, cet effet n’est que temporaire et il est surtout sans gravité.
Après l’injection, quelques précautions de bon sens doivent être prises :
- Éviter les milieux humides
- Éviter les activités sportives intenses ou brutales
En revanche, la protection des yeux contre la lumière n’est pas impérative. Il n’y a pas de traitement post opératoire. Des larmes artificielles sont habituellement prescrites pour réduire les brulures éventuelles.
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Risques et complications d’une injection intra-vitréenne
Les injections intra-vitréennes sont courantes et très sûres, dès lors qu’elles sont pratiquées par un professionnel compétent, dans des conditions d’asepsie adaptées. Les complications sont donc très rares, mais elles peuvent consister en :
- Une érosion de la cornée, qui se résout habituellement sous traitement en quelques jours.
- Une élévation brutale et importante de la pression oculaire : elle se signale généralement par la perception d’un voile noir. Dans ce cas, les injections sont interrompues et le produit injecté ponctionné afin de rétablir une pression normale.
- Une infection intra-oculaire, très rare mais qui peut survenir même si toutes les précautions d’asepsie ont été prises. Elle peut conduire, dans certains cas, à une baisse sévère la vision malgré une antibiothérapie adaptée.
- Un décollement de la rétine, également très rare.
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