Occlusion veineuse rétinienne (OVR)

L’occlusion veineuse rétinienne est un trouble circulatoire soudain qui peut toucher toutes les tranches d’âge, avec une incidence plus élevée à partir de 55 ans. Elle se caractérise par un obstacle de la circulation veineuse de l’œil, soit au niveau de la veine centrale, soit au niveau du carrefour artérioveineux.

Qu’est-ce que l’OVR ?

L’occlusion veineuse peut se produire quand la circulation veineuse se trouve brutalement interrompue dans la rétine, alors que la circulation artérielle est parfaitement normale. Selon le siège de l’obstruction, il en existe deux formes :

  • L’OVCR (occlusion de la veine centrale de la rétine) concerne l’ensemble de la rétine. 
  • L’OBVR (occlusion d’une branche veineuse rétinienne) se produit au niveau d’une branche artérioveineuse et ne concerne donc qu’une partie de la rétine.

    Dans les deux cas, le sang est toujours amené vers l’œil puisque la circulation artérielle est normale. Mais en raison de l’occlusion, il ne peut plus s’en évacuer. Conséquence : la circulation sanguine se ralentit et la pression augmente dans les veines rétiniennes. Elles se dilatent et peuvent saigner.

    L’effet sur la vision s’explique par deux phénomènes :

     

    • Les parois des veines n’étant plus étanches, un œdème rétinien se forme et peut atteindre la macula (zone centrale de la rétine). Les photorécepteurs qui y sont présents sont alors altérés et la vision centrale baisse brutalement. La vision périphérique est en revanche préservée.
    • La rétine est mal oxygénée et souffre. Il se produit alors une ischémie rétinienne qui, si elle est très étendue, provoque la formation de néovaisseaux anormaux. Ces vaisseaux sont à l’origine de plusieurs atteintes à la vision en raison d’hémorragies ou de favorisation d’un glaucome.

      Quelles sont les causes de l’OVR ?

      La cause de survenue des deux formes d’occlusion veineuse rétinienne n’est pas toujours retrouvée.

      En revanche, plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :

      • L’hypertension artérielle, car elle peut rigidifier les parois des artères et provoquer, de ce fait, un écrasement de la veine dans la branche artérioveineuse (dans le cas d’une OBVR)
      • L’existence d’un glaucome

      Les occlusions apparaissent généralement après 60 ans, mais elles ne sont pas rares chez des sujets jeunes. Il peut exister des OVR familiales mais aucune cause génétique n’a, à ce jour, été formellement identifiée.

      Comment l’OVR est-elle diagnostiquée ?

      L’OVR est diagnostiquée lors d’un examen ophtalmologique, souvent motivé par le constat d’une baisse brutale de la vision, non accompagnée de douleurs. Ce bilan comporte :

      • Un examen du fond d’œil
      • Une rétinographie, photographie du fond de l’œil
      • Une OCT, qui permet d’obtenir des images de la rétine en coupes très précises et d’évaluer l’épaisseur de l’œdème maculaire
      • Parfois, une angiographie à la fluorescéine pour repérer quelles sont les zones de la rétine mal oxygénées

      L’ophtalmologiste prescrit parfois également un bilan sanguin à la recherche d’éventuelles anomalies de la coagulation qui pourraient expliquer la survenue de l’OVR.

      Comment l’OVR évolue-t-elle ?

      L’évolution d’une OVR est très variable d’un patient à l’autre. 

      • Elle peut se résorber d’elle-même, sans traitement et sans séquelles, car une circulation veineuse normale se rétablit spontanément.
      • La vision peut rester altérée, de façon épisodique ou continue.
      • Des phénomènes visuels gênants peuvent persister, comme des scotomes. 
      • Quand elle devient chronique, l’OVR (en particulier l’OVCR) peut évoluer péjorativement vers un œdème maculaire persistant ou une ischémie.

        L’OVR peut être isolée ou récidiver à distance du premier épisode. C’est la raison pour laquelle, après une première OVR, il est important d’instaurer un suivi ophtalmologique régulier, pour détecter au plus tôt tout aspect anormal de la rétine, même en l’absence de symptômes.

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        Quels sont les traitements de l’OVR ?

        L’OVR ne dispose aujourd’hui d’aucun traitement qui permettrait d’éliminer l’occlusion de la veine. En revanche, plusieurs options thérapeutiques sont possibles, et peuvent être combinées entre elles selon les indications. Elles ont toutes un objectif commun : limiter les risques de détérioration de la vision, et conduisent souvent à une amélioration très notable.

         

        Absence de traitement 

        Dans un certain nombre de cas, aucun traitement ne sera nécessaire : l’OVR se règle spontanément et cet épisode peut rester isolé. La circulation sanguine se rétablit, l’obstacle est levé et la vision est rétablie. Il est cependant conseillé de surveiller étroitement l’état de la rétine par des contrôles ophtalmologiques réguliers. En effet, des récidives restent possibles. 

        Si l’OVR est survenue chez un patient diabétique ou hypertendu, il est également important d’instaurer une surveillance médicale de ces pathologies, qui peuvent constituer des facteurs de risque. 

         

        Les injections intravitréennes

        Dans certains cas, des injections intra-oculaires de corticoïdes ou de médicaments anti-VEGF (utilisés dans le traitement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge) peuvent être envisagées. Elles consistent à injecter les produits directement dans l’œil avec une aiguille très fine. L’intervention a lieu en milieu ambulatoire, en position allongée ou semi-assise. Ces injections intravitréennes n’ont pas d’incidence sur l’occlusion elle-même : en effet, il n’existe à ce jour aucun traitement pour désobstruer la veine concernée.

        Leur objectif est d’agir sur les complications de l’OVR.

        • Les injections d’anticorps anti-VEGF bloquent la croissance et la prolifération des néovaisseaux anormaux, avant qu’ils ne provoquent un œdème maculaire. Les injections doivent être renouvelées lors de plusieurs séances.
        • Les injections de corticoïdes font diminuer l’œdème maculaire, voire le résorbent, le temps que la circulation veineuse redevienne normale. Cette action permet de récupérer une meilleure vision.

         

        Traitement au laser argon 

        Un traitement au laser est possible pour traiter certaines formes d’OVR : l’objectif est de photocoaguler les zones très ischémiques de la rétine pour bloquer la prolifération des néovaisseaux anormaux, responsables d’hémorragies. Là encore, ce traitement n’agira pas directement sur l’occlusion, mais en limitera les conséquences sur la rétine.

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