L’opération de la cataracte présente-t-elle des risques ?

par | 4 février 2025

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Cataracte | Chirurgie de la cataracte

L’opération de la cataracte concerne plusieurs milliers de patients par an sur Paris, suscitant de nombreuses interrogations de la part de ces derniers. Avant toute chirurgie de la cataracte, les spécialistes d’Ophtalmologie Paris Est vous expliquent les éventuels risques, et les moyens d’éviter une opération de la cataracte ratée.

 

Opération de la cataracte : quels risques sur un œil sain ?

L’opération de la cataracte primaire reste l’une des interventions les plus effectuées à Paris et partout ailleurs en France : c’est une intervention de routine, expliquant le faible risque de cataracte ratée.

Sur le plan anesthésique, l’opération de la cataracte ne présente aucun risque : elle se fait sous anesthésie locale par collyre, sans anesthésie générale. C’est pourquoi l’opération de la cataracte peut quasiment s’effectuer à tout âge : l’âge moyen des patients opérés se situe à 73 ans, et il est possible d’intervenir sur des sujets de 80 ou 90 ans. Si une anesthésie injectable rétro-bulbaire s’avère nécessaire, le principal risque est celui d’un hématome, dont l’effet compressif peut être délétère sur le nerf optique ou l’artère nourricière.

Sur le plan technique, l’opération de la cataracte est une chirurgie mini-invasive, débutant par une micro-incision de la cornée avant de fractionner le cristallin par ultrasons (phaco-émulsification).

Les complications sont rares mais peuvent toucher différentes structures :

  • Atteinte de la cornée, avec infection (kératite) ou décompensation cornéenne ;
  • Augmentation de la pression intra-oculaire, avec risque de décollement de la rétine, d’hémorragie choroïdienne expulsive ou de rupture capsulaire postérieure ;
  • Atteintes inflammatoires type œdème cornéen, œdème maculaire, syndrome rebond de Tass, endophtalmie,…

 

Le risque inflammatoire le plus fréquent reste l’opacification de la capsule postérieure, aboutissant à une cataracte secondaire au bout de 2 à 5 ans.

L’opération de la cataracte secondaire par laser Nd Yag permet de rouvrir facilement la capsule postérieure opacifiée.

 

Quels risques sur un œil pathologique ?

Sur un œil pathologique, l’opération de la cataracte peut s’avérer plus délicate, augmentant potentiellement le risque de cataracte ratée ou de complications.

Sur un œil atteint de glaucome, le risque théorique est l’augmentation de la pression intra-oculaire lorsque le chirurgien ophtalmologiste insère le cristallin artificiel, sous forme d’une lentille semi-souple. Il accorde donc une grande attention au bon positionnement d’un cristallin artificiel de taille adaptée, en associant si besoin un geste complémentaire comme une trabéculectomie pour traiter le glaucome.

Lorsqu’elle est bien effectuée, l’opération de la cataracte est alors bénéfique au glaucome, en ralentissant son évolution.

Sur un œil amétrope, l’opération de la cataracte peut se transformer en chirurgie réfractive, en choisissant un implant intra-oculaire adapté au trouble visuel à corriger (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie…).

Seul le type de cristallin artificiel change (ainsi que le prix et les modalités de remboursement sécurité sociale), avec selon les cas un implant multifocal, torique ou à profondeur de champ : techniquement, le risque est aussi faible que celui d’un cristallin artificiel basique monofocal.

Avant toute opération de la cataracte, le chirurgien ophtalmologiste doit donc donner son avis lors d’une consultation, en vérifiant l’absence de contre-indication qui pourrait conduire à une intervention de la cataracte ratée : même si le risque zéro n’existe pas en chirurgie des yeux, il s’avère en pratique minime.

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