Le chalazion à l’œil, ou inflammation des glandes de Meibomius, se présente sous forme d’un kyste plus ou moins enflammé dans l’épaisseur de la paupière. Son traitement dépend en grande partie de son ancienneté et de sa fréquence. Les spécialistes du Centre Ophtalmologie Paris Est expliquent les erreurs à ne pas commettre dans le traitement du chalazion, qu’il soit naturel ou chirurgical.
Chalazion à la paupière : le traitement naturel
De par sa nature kystique touchant les glandes sébacées des paupières (ou glandes de Meibomius), le chalazion se définit au sens large comme une tumeur des paupières bénigne, sans danger pour le patient.
Le traitement naturel du chalazion repose principalement sur l’hygiène palpébrale, aboutissant à une guérison dans 50% des cas sur les formes débutantes : il faut un démaquillage régulier et un nettoyage quotidien de la peau palpébrale pour éviter toute obstruction du canal sébacé.
L’usage de produits cosmétiques trop occlusifs ou anciens est à proscrire, pour limiter le risque infectieux, tout en changeant régulièrement les taies d’oreiller.
Le traitement naturel du chalazion récent repose alors sur deux gestes :
- Des compresses locales d’eau chaude, 3 à 4 fois par jour durant 5 à 10 mn ;
- Un massage léger des paupières fermées, du centre vers les cils, pour favoriser le drainage naturel du sébum.
Chalazion palpébrale : le traitement médical
En cas d’inflammation ou d’infection, l’ophtalmologiste peut prescrire un traitement local sous forme de pommade anti-inflammatoire ou antibiotique, avec respect de certaines règles :
- Toujours se laver les mains avant l’application du médicament pour les yeux, pour ne pas rajouter un risque infectieux supplémentaire ;
- Ne pas former un film occlusif au risque de boucher le canal sébacé : il faut appliquer peu de pommade, et masser légèrement de manière circulaire pour aider à sa diffusion.
La prise orale d’antibiotiques ou d’antalgiques est réservée aux cas avérés de chalazion infecté, avec très souvent des signes douloureux et tuméfaction.
Chalazion chronique : le traitement chirurgical
En cas d’échec du traitement médical sur le chalazion au bout de 2 mois, ou en cas de chalazion récidivant, le chirurgien ophtalmologiste peut proposer une chirurgie de la paupière. Cette chirurgie palpébrale reste légère, sous anesthésie locale et en ambulatoire.
Différents gestes techniques sont possibles selon l’importance du chalazion en termes d’étendue et de profondeur : chirurgie conventionnelle avec micro-bistouri, exérèse avec électrocoagulation, kystectomie au laser argon…
L’intervention se déroule systématiquement en bloc opératoire, dans des conditions parfaites de stérilité.
Cette chirurgie palpébrale dure 10 à 30 minutes en moyenne, avec un double objectif :
- Retirer le chalazion dans sa totalité ;
- Privilégier une chirurgie peu invasive pour obtenir une cicatrice la plus discrète possible.
C’est pourquoi tout meilleur chirurgien ophtalmologiste privilégie, si c’est possible, une incision par voie interne : la paupière est alors éversée pour accéder au kyste après débridement à hauteur du tarse palpébral, et exérèse de la glande sébacée enflammée. Aucun point n’est généralement nécessaire sur une chirurgie du chalazion. L’œdème post-opératoire et la présence de sang dans les larmes quelques jours après une opération du chalazion sont habituels, et ne doivent pas inquiéter le patient : la convalescence est rapide, sans réelle douleur.







