Comment corriger une opération PKR ratée ?

par | 11 mars 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Chirurgie réfractive

Les interventions de chirurgie réfractive par PKR donnent, dans l’immense majorité des cas, d’excellents résultats.

Mais il peut arriver, rarement, que l’opération soit considérée comme ratée. Des solutions existent pour y remédier.

 

Rappel : qu’est-ce qu’une opération PKR ?

 

La PKR (photokératectomie à visée réfractive) est l’une des techniques laser les plus anciennes en chirurgie réfractive.  Malgré l’essor du Lasik, elle reste encore beaucoup pratiquée, surtout pour traiter les patients dont la cornée est très fine ou pour lesquels le Lasik est contre-indiqué.

Elle a évolué au fil du temps mais son objectif reste le même : remodeler la cornée pour corriger les défauts de courbure responsables des troubles de la réfraction (myopie, astigmatisme, presbytie ou hypermétropie).

L’opération, réalisée en ambulatoire et sous anesthésie locale, consiste à “peler” l’épithélium, couche de la cornée la plus superficielle, par action mécanique ou au laser Excimer. Ce pelage permet d’accéder au stroma superficiel. Ce stroma est ensuite remodelé (accentuation ou, au contraire, atténuation de la courbure cornéenne) par photoablation au laser. La cornée retrouve une forme normale et le défaut visuel est corrigé.

La récupération est plus lente qu’après une opération au Lasik car il faut compter le temps de régénération naturelle de l’épithélium.

 

Quand considère-t-on qu’une intervention PKR est ratée ?

 

Comme toute intervention de chirurgie réfractive, la PKR implique des suites qui peuvent être plus ou moins désagréables. L’épithélium ayant été pelé (contrairement à la technique Lasik qui suppose la découpe d’un volet cornéen pour accéder au stroma), il peut persister quelques désagréments pendant au moins une semaine :

  • Sensation de gêne oculaire.
  • Larmoiement.
  • Éblouissements et halos.
  • Douleurs modérées.
  • Vision trouble.

Ces suites sont normales et ne durent généralement que quelques jours ou quelques semaines, jusqu’à cicatrisation de l’épithélium. Dans ces cas, on ne peut pas parler d’opération PKR ratée.

En revanche, il peut y avoir échec dans deux situations.

 

En cas de complication

 

Les complications après PKR sont très rares mais elles peuvent consister en :

  • Une ectasie cornéenne, déformation de la cornée qui fait généralement son apparition à distance de l’intervention.
  • Une infection oculaire, bien que le risque soit très limité.
  • Un haze, qui consiste en une inflammation et une cicatrisation excessive de la cornée. Il peut déboucher sur une perte d’acuité visuelle : la cornée s’opacifie et il se forme une sorte de voile gênant. Le haze se manifeste généralement quelques mois après l’intervention.

 

En cas de sous ou de sur-correction

 

Dans l’immense majorité des cas, la PKR permet une amélioration des troubles visuels et une correction efficace. Mais rarement, il peut être constaté une sous ou une sur-correction, avec persistance de la gêne, voire une aggravation.

 

Comment “rattraper” une PKR ratée?

 

Dans l’immense majorité des cas, il est possible de remédier à l’échec de la PKR.

  • Le haze peut être traité dans un premier temps par des corticoïdes sous forme de collyres. Dans certains cas, il sera nécessaire de réintervenir ultérieurement au laser pour une retouche.
  • L’ectasie cornéenne est de traitement plus difficile mais il existe des solutions selon sa sévérité : port de lentille rigide, cross linking, greffe de cornée, etc.

En cas de sur ou sous-correction, des retouches permettent généralement de revenir au résultat recherché initialement.

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