L’opération de la cataracte reste, à Paris et partout ailleurs en France, la plus pratiquée chaque année. Il existe en réalité deux types d’intervention de la cataracte : découvrez lesquelles.
En quoi consiste l’opération de la cataracte primaire ?
La cataracte primaire fait suite le plus souvent à un vieillissement du cristallin, avec des modifications de la structure des fibres cristalloïdes leur faisant perdre leur transparence : le patient atteint de cataracte constate d’abord une modification des couleurs, qui se « jaunissent », puis une altération de la vision.
En l’absence d’opération, cette opacification du cristallin peut évoluer vers la cécité : c’est l’une des premières causes de cécité acquise dans le monde.
L’opération de la cataracte primaire est le traitement de choix pour éviter cette évolution délétère. Elle consiste à retirer le cristallin opacifié, pour le remplacer par un cristallin artificiel, transparent, en bio matériau parfaitement toléré.
En pratique, le chirurgien intervient sur un œil anesthésié localement, par collyre.
Il incise légèrement la cornée pour introduire une sonde à ultra-sons, capable de fractionner le cristallin opacifié et d’en aspirer les débris : on parle de phaco-émulsification, le préfixe phaque désignant le cristallin.
Une fois le cristallin opacifié retiré, le chirurgien spécialiste de la cataracte introduit un implant artificiel souple, qui se déploie sur la membrane postérieure de l’ancien cristallin : pour éviter toute opération de la cataracte ratée, le praticien s’assure du bon positionnement de ce cristallin artificiel.
Le prix de l’ opération est pris en charge par l’assurance maladie, sur la base d’un implant artificiel neutre. Pour corriger en même temps des troubles de la vision, comme la myopie ou la presbytie, le chirurgien peut proposer la pose d’implants intra-oculaires adaptés, ce qui rend le prix plus cher.
Cette phako-émulsification du cristallin se fait œil après œil, cette opération de la cataracte se faisant généralement sans âge limite si l’état général du patient est bon, sans déficit visuel irréversible.
Et celle de la cataracte secondaire ?
La cataracte secondaire apparaît toujours après une opération de la cataracte primaire, généralement dans les 2 à 5 ans.
La perte de transparence ne touche pas le cristallin artificiel, mais la membrane capsulaire postérieure de l’ancien cristallin, sur laquelle repose l’implant intra-oculaire. Cette perte de transparence induit une nouvelle baisse d’acuité visuelle.
Pour traiter cette opacification capsulaire postérieure (OCP), l’opération de la cataracte secondaire vise à rouvrir cette membrane, pour permettre aux rayons lumineux de diffuser : c’est la capsulotomie postérieure, le prix de cette opération de la cataracte secondaire étant lui aussi pris en charge en partie par la sécurité sociale.
Cette opération de la cataracte secondaire s’effectue en quelques minutes, sans douleur, sur un œil anesthésié : le chirurgien spécialiste de la cataracte utilise pour cela un laser Nd :Yag, dont les rayons lumineux amplifiés vont traverser les structures transparentes pour atteindre la capsule et libérer leur énergie.
Il s’agit d’un laser différent des lasers femtoseconde ou excimer utilisés en chirurgie réfractive.
En ouvrant la capsule sans ouvrir le globe oculaire, le laser Nd Yag permet au patient de retrouver une vision nette très rapidement, avec parfois une gêne de quelques jours après la chirurgie, suite aux petits débris pouvant flotter dans l’œil.