Comme beaucoup de processus dégénératifs, la DMLA augmente avec l’âge, près d’un tiers des plus de 75% étant atteints à des degrés variables.
Pour certains spécialistes de la vision, la DMLA serait ainsi devenue la première cause de cécité dans les pays industrialisés, et la deuxième dans le monde derrière la cataracte. A quelles conditions peut-t-elle rendre aveugle ? Les spécialistes du Centre Ophtalmologie Paris Est font le point.
Pourquoi la DMLA peut rendre aveugle ?
La dégénérescence maculaire liée à l’âge, touche un tissu essentiel à la vision, la macula, partie centrale de la rétine : le lien entre DMLA et potentielle cécité semble donc évident. En réalité, il convient de distinguer deux formes cliniques de DMLA, dont le risque de rendre aveugle et le pronostic diffèrent.
La DMLA sèche se traduit par un processus dégénératif lent, sans inflammation séreuse ou exsudative : la partie centrale de la rétine s’amincit et devient moins fonctionnelle, entraînant une baisse de la vision centrale importante, progressive et irréversible sur une dizaine d’années, mais rarement totale.
Cette diminution inexorable de la vision centrale rend peu à peu certains gestes du quotidien difficiles, comme la lecture, la conduite ou la reconnaissance des visages.
En revanche, la DMLA sèche ne touche pas la vision périphérique, si bien qu’elle rend rarement aveugle : la cécité est donc exceptionnelle sur cette forme de DMLA.
La DMLA humide, plus rare, se traduit par la formation rapide d’une néovascularisation avec exsudation. Cette évolution plus aiguë s’accompagne d’un risque accru de décollement de la rétine d’origine mixte (décollement rétinien exsudatif et rhegmatogène), pouvant évoluer à terme vers la cécité s’il est étendu ou pris en charge trop tardivement. Sa forme humide peut donc rendre aveugle dans certaines conditions, expliquant sa gravité accrue.
Comment éviter la cécité ?
Pour éviter tout risque de DMLA pouvant rendre aveugle, le dépistage systématique reste la première des préventions, idéalement dès 50 ans.
Comme les signes cliniques sont peu évocateurs (baisse de sensibilité aux contrastes, diminution d’acuité visuelle, métamorphopsies correspondant à une déformation des lignes droites…), un examen régulier du fond de l’œil reste conseillé par les spécialistes du Centre Ophtalmologie Paris Est.
En cas de diagnostic de DMLA, le traitement curatif doit être mis en place le plus rapidement possible, idéalement par un chirurgien ophtalmologiste pouvant intervenir de manière médicale ou chirurgicale.
S’il n’existe pas encore de traitement réellement efficace pour la DMLA sèche, les spécialistes disposent en revanche d’un traitement précoce de la DMLA humide, par injection intravitréenne de molécules bloquant la croissance vasculaire.
Cette injection intra-vitréenne donne d’excellents résultats avec stabilisation des lésions dans 90% des cas, et amélioration de l’acuité visuelle chez environ un quart des patients. Elle nécessite d’avoir recours à un spécialiste de la vision reconnu pour établir un diagnostic précoce, et expérimenté, pour offrir un geste technique précis. Cette prise en charge de la DMLA humide est d’autant plus importante qu’elle impose des injections dans l’œil régulières, à une fréquence au début de toutes les 4 à 6 semaines environ.
