Quel est le taux de réussite d’une opération du glaucome ?

par | 21 mars 2024

Cette actualité appartient aux catégories suivantes : Glaucome

Le glaucome est une maladie qui affecte le nerf optique en raison d’une élévation de la tension de l’œil (au-delà de 21 mm Hg).

L’opération chirurgicale permet d’en stopper l’évolution. Mais avec quel succès ?

 

Qu’est-ce qu’un glaucome ?

 

Le glaucome résulte d’une dégradation des fibres du nerf optique. Au fil du temps, le champ visuel s’en trouve amputé, d’abord en zone périphérique puis centrale. Il peut s’aggraver au point de déboucher sur une cécité complète. Le glaucome est d’ailleurs la deuxième cause de cécité après la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).

Les causes du glaucome sont variées :

  • Le glaucome congénital est dû à une tension intraoculaire trop élevée dès la naissance.
  • Le glaucome à angle ouvert est le plus fréquent. D’évolution lente, il est généralement diagnostiqué tard, à un stade déjà avancé.
  • Le glaucome à angle fermé est beaucoup moins courant. Il est causé par la fermeture anormale de l’angle irido-cornéen, qui empêche l’humeur aqueuse de s’évacuer et provoque une augmentation de la pression dans l’œil. Son évolution est généralement brutale et il doit être pris en charge en urgence.

 

En quoi consiste l’opération du glaucome ?

 

On peut commencer par traiter les formes débutantes de glaucome par des collyres ou des procédures au laser. Mais quand la maladie est trop évoluée ou si les traitements restent sans effets, la chirurgie doit être envisagée pour éviter une évolution vers la cécité.

Les deux interventions les plus couramment pratiquées sont des chirurgies dites “filtrantes” :

  • La trabéculectomie perforante : elle consiste à réaliser un trou dans l’iris pour créer une dérivation de l’humeur aqueuse vers la conjonctive, où elle est naturellement absorbée sans s’accumuler.
  • La sclérectomie profonde non perforante : cette fois, le trabéculum n’est pas perforé mais pelé. C’est donc une intervention moins invasive.

L’une comme l’autre de ces interventions poursuivent le même objectif : faciliter l’évacuation de l’humeur aqueuse pour faire diminuer la pression intraoculaire.

Le glaucome ne se guérit pas, même avec ces interventions. En revanche, son évolution est stoppée ou ralentie, ce qui permet de conserver une vision la plus complète possible.

 

Quel taux de réussite ?

 

Pour juger de la réussite de l’opération de glaucome, il faut attendre la disparition des effets secondaires classiques :

  • Quelques sensations de démangeaisons.
  • Un gonflement de la paupière.
  • Un rougissement de l’œil.

L’opération du glaucome donne de très bons résultats : on estime en effet que le taux d’amélioration après l’intervention oscille entre 70 et 90 % .

  • Pour la grande majorité des patients (environ 70%), la réussite est tangible rapidement, voire immédiatement : la pression intraoculaire diminue et l’évolution du glaucome est stoppée.
  • Pour certains patients, une retouche sera nécessaire pour doser plus précisément les conditions d’évacuation de l’humeur aqueuse.
  • Dans environ 10% des cas, un échec (généralement partiel) de l’opération est malheureusement constaté. Il peut être dû à la survenue d’une complication post-opératoire (hypotonie, altération de la cornée, effet rebond d’augmentation de la tension en post-opératoire). Parfois, la seule cause retrouvée est une difficulté de cicatrisation propre au patient et qui ne pouvait être anticipée.

Dans l’immense majorité des cas, une seule intervention suffit pour ralentir ou stopper l’évolution du glaucome. Mais il peut arriver qu’une tension intraoculaire trop élevée réapparaisse. Il faudra donc envisager une nouvelle intervention ou l’instillation à vie de collyres.

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