Opération PKR ratée : comment savoir et que faire ?

La PKR, ou photokératectomie réfractive, fait partie des plus anciennes opérations de chirurgie réfractive, en faisant une chirurgie des yeux parfaitement maîtrisée, considérée comme sûre. L’aléa chirurgical étant par nature imprévisible, on ne peut cependant jamais exclure le risque d’une opération PKR ratée, même s’il est très rare : comment savoir alors que faire ?

 

Opération PKR ratée : les causes

Dans une opération PKR, que ce soit pour corriger une myopie ou une autre amétropie (hypermétropie, presbytie, astigmatisme), le chirurgien ophtalmologue commence par « peler » la couche superficielle de la cornée, avant de remodeler les couches plus profondes.

Une chirurgie PKR réussie suppose donc une cicatrisation parfaite après l’opération, avec une reconstitution d’un épithélium régulier et transparent.

Dans certains cas, cette cicatrisation peut se faire de manière imparfaite :

  • Soit par défaut, avec un risque de fragilisation cornéenne et de déformation à terme, parfois au bout de plusieurs mois ou plusieurs années : c’est l’ectasie cornéenne.
  • Soit par excès, avec persistance d’un œdème inflammatoire créant une sorte de voile avec vision trouble (le « haze » »), voire dans des cas encore plus rares formation d’une tache cicatricielle opaque (la « taie cornéenne »).

Il peut exister aussi des cas de cicatrisation irrégulière, de sur-correction ou de sous-correction.

 

Opération PKR ratée : attendre le délai de récupération normale

L’objectif de toute chirurgie réfractive consiste à corriger un trouble de la vision, afin que le patient retrouve une vision nette sans port de verres correcteurs (lunettes, lentilles).

A la différence d’une opération des yeux au laser type LASIK où la vision récupère très rapidement, la cicatrisation en PKR nécessite quelques jours, en général 5 à 7 jours. Durant cet intervalle, le patient peut avoir une vision floue, des halos lumineux, des picotements oculaires, un larmoiement.

Il ne s’agit pas alors de PKR ratée, mais de suites normales et transitoires.

En revanche, une PKR à 1 mois au plus tard doit redonner une vision nette, sans lunettes, à l’exception de situations très particulières (comme une faible luminosité en vision de près). Si des troubles visuels persistent, le patient doit contacter son ophtalmologue, pour objectiver les troubles visuels et en comprendre les causes.

 

Quelles solutions pour corriger une opération PKR ratée ?

Face à une opération des yeux imparfaite, tout spécialiste de la vision va chercher les causes et évaluer son importance, pour rattraper cette PKR en apparence ratée.

Il faut toujours intervenir sur un épithélium stabilisé et non évolutif.

  • En cas de sur-correction ou de sous-correction, une retouche par remodelage cornéen est généralement possible. Elle s’effectue alors au laser, en quelques minutes.
  • En cas d’inflammation persistante avec haze et oedème, un traitement anti-inflammatoire est mis en place, le plus souvent par collyre.

Si besoin, un traitement par laser peut s’envisager au bout de plusieurs semaines.

  • En cas d’ectasie cornéenne, exceptionnelle, la prise en charge peut être plus complexe : les cas les plus simples se contentent du port d’une coque protectrice, alors que les cas plus avancés peuvent nécessiter un renforcement cornéen par cross linking (CXL associant laser et action des UV sur un collyre spécifique), voire une greffe cornéenne.

En résumé, la PKR reste une intervention considérée comme sûre, d’où  un risque de PKR ratée très faible, avec généralement des solutions simples pour la rattraper.

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