Qui peut injecter du Botox en France ?

Le succès du Botox ces dernières années en médecine esthétique fait qu’il a pu attirer de nombreux charlatans ou influenceurs, avec parfois des accidents spectaculaires repris dans la presse après des injections illégales. En réalité, les injections de Botox sont soumises à une législation stricte, pour éviter tout accident et tout abus : les spécialistes du Centre Ophtalmologie Paris Est expliquent pour quelles raisons.

 

Injections de Botox ou d’acide hyaluronique : quelle différence légale ?

La toxine botulique A (BTX A) a été le premier produit au monde à bénéficier d’une AMM (autorisation de mise sur le marché) en médecine esthétique, sous le nom commercial de BOTOX ®.

Cette AMM, délivrée d’abord aux USA par la FDA puis en Europe, suppose un dossier pharmacologique complet pour vérifier l’efficacité des injections de Botox dans le traitement des rides d’expression, les risques ou pas d’effets secondaires, le rapport bénéfices-risques…

Comme pour tout médicament, un processus rigoureux est assuré aussi bien en phase de production, que de contrôle qualité ou de commercialisation.

Toutes les injections de toxine botulique commercialisées en France sont donc des médicaments soumis à prescription, quelle que soit la marque commerciale (Botox, Azzalure, Alluzience, Vistabel…)

La législation est en revanche un peu moins sévère pour les injections d’acide hyaluronique, considérées non pas comme des médicaments mais comme des dispositifs médicaux de classe III, à la réglementation un peu moins contraignante.

Les injections de produit de comblement sont autorisées sous conditions pour certaines professions médicales ou para-médicales (chirurgien-dentiste par exemple s’il s’agit d’injections sur le pourtour de la bouche ou des lèvres).

 

Injecter du Botox : un acte technique de spécialiste

Même si les injections de Botox se sont popularisées ces dernières années, nul ne doit oublier que le principe actif, la toxine botulique, reste à la base une neurotoxine responsable d’une maladie potentiellement mortelle, le botulisme.

S’il n’existe aucun risque entre les mains d’un spécialiste, les injections de Botox nécessitent toutefois un geste technique précis, impliquant une formation de base et de l’expérience : les injections doivent se faire en intra-musculaire stricte, sans surdosage, en ciblant le bon muscle au point d’entrée et à la bonne profondeur.

C’est ce qui fait la plus-value de certains spécialistes, comme les chirurgiens esthétiques ou les chirurgiens ophtalmologistes. C’est pourquoi un médecin non formé aux injections de Botox n’a pas le droit d’en pratiquer.

Grâce à leur formation initiale, les dermatologues, chirurgiens plasticiens, médecins esthétiques, ophtalmologues, ORL et chirurgiens maxillo-faciaux sont habilités à injecter du Botox en France à visée esthétique.

D’autres professions, comme les neurologues, urologues ou ophtalmologues peuvent aussi utiliser les injections de toxine botulique à visée médicale.

Les autres médecins doivent justifier en revanche d’une formation complémentaire avant de faire des injections à visée esthétique, type DIU de médecine esthétique (Diplôme Inter Universitaire). Aucune profession para-médicale (infirmière par exemple) n’a le droit de faire en France des injections anti rides de Botox, au risque d’engager sa responsabilité pénale et de nuire à l’intégrité et à la santé du patient. Cette législation sévère est le gage de la sécurité pour ne prendre aucun risque.

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